Courir comme nos ancêtres pour protéger notre corps
La mécanique humaine
La marche humaine consiste en un déroulement plantaire.
Lors de la course nous nous servons en premier lieu du talon, puis nous déroulons ensuite la plante du pied et enfin, nous relançons notre foulée par une impulsion de l’avant pied.
Dans une foulée, lors de l’appui du talon, la jambe dans sa totalité est en extension. Le choc de la réception au sol est transmis à toutes les articulations : cheville, tibia, genoux, fémurs et articulation coxo-fémorale, hanches et vertèbres de la région lombaire, dorsale et cervicale jusqu’à la base du crâne.
Il n’existe aucune phase d’amortissement.
Nous devons considérer que la colonne vertébrale est une unité fonctionnelle et que nos vertèbres sont toutes solidaires entre elles.
Les traumatismes liés à la course
La pratique régulière de la course et les percutions répétées sur le système articulaire peuvent provoquer sur le long terme des dysfonctions douloureuses parfois invalidantes (réactions inflammatoires, épanchements synoviaux, tendinopathies…) et conduire à un contexte arthrosique.
Il est recommandé de courir sur un sol mou (terre battue, sentiers de foret…) pour limiter le choc articulaire et la souffrance musculaire. En effet, les sols durs, comme l’asphalte, provoquent des chocs articulaires et musculaires plus rudes accompagnés de phénomènes vibratoires dommageables.
Il convient également de ne pas courir sur un sol trop mou comme le sable afin de ne pas provoquer des tendinopathies du tendon d’Achille.
Comment courir sans traumatiser nos articulations ?
Les chaussures vendues dans le commerce font la part belle à l’appui du talon en argumentant à grand effort de marketing sur les grandes qualités d’amortissement de la semelle.
Erreur fatale !
Afin d’économiser notre système musculo squelettique nous devrions privilégier la course sur l’avant pied (ou plante du pied) afin de nous rapprocher du déplacement quadrupédique des mammifères.
Nous bénéficierions ainsi de l’amorti supplémentaire de la cheville, de la relance complète du tendon d’Achille avec une meilleure propulsion. Nous épargnerons ainsi nos genoux !
De plus, cette posture évite le choc direct du talon au sol. Avec l’habitude, l’appui du talon deviendra ainsi symbolique. Nous garderons également le buste plus perpendiculaire au bassin en dégageant la cage thoracique avec un placement graduel des bras en arrière.
Notre course gagnera en souplesse, en fluidité, en équilibre, en vitesse et en qualités dynamiques en se rapprochant de la course naturelle de nos ancêtres qui couraient pieds nus.
Cependant, ce changement d’habitude devra se faire progressivement par des distances limitées au départ afin d’éviter les courbatures : courir sur l’avant pied modifie l’ensemble de notre posture traditionnelle de coureur et engage particulièrement le pied lui-même et les mollets.
L’ostéopathie permet de traiter efficacement les diverses pathologies du coureur, notamment par un travail postural de modification des appuis et par une réadaptation progressive de notre style de course.