
Introduction
L’ostéopathie et coude forment un duo souvent méconnu, mais pourtant essentiel pour nombre de personnes souffrant de douleurs ou de gênes dans cette articulation. Qu’il s’agisse de pathologies chroniques, de traumatismes aigus ou de simples inconforts, le recours à l’ostéopathie peut grandement contribuer à soulager les symptômes et à prévenir leur aggravation. L’articulation du coude, complexe et sollicitée dans de nombreux mouvements quotidiens et sportifs, mérite une attention particulière. Les techniques manuelles douces de l’ostéopathe, associées à une compréhension approfondie de l’anatomie et de la physiologie, permettent d’aborder les dysfonctions du coude de manière globale.
Dans cet article, nous allons explorer en détail les multiples facettes de l’ostéopathie et coude : définition de l’ostéopathie, bienfaits pour l’articulation du coude, traitements adaptés, indications et contre-indications, ainsi que les techniques généralement utilisées par les professionnels. L’objectif est de vous fournir une vision claire et complète de la manière dont l’ostéopathie peut aider à maintenir ou restaurer la mobilité, soulager les douleurs et améliorer la qualité de vie des patients.
Nous verrons également comment l’approche ostéopathique peut s’intégrer à d’autres spécialités médicales ou paramédicales afin d’optimiser les résultats thérapeutiques et prévenir les récidives. Préparez-vous à plonger au cœur de la relation privilégiée entre ostéopathie et coude, afin de comprendre pourquoi cette articulation est si souvent concernée et comment l’ostéopathie peut être un allié précieux pour la santé de vos membres supérieurs.
1 : Qu’est-ce que l’ostéopathie ?
Avant d’aborder spécifiquement la question de l’ostéopathie et coude, il est nécessaire de rappeler les fondements de l’ostéopathie. L’ostéopathie est une approche thérapeutique manuelle qui repose sur la capacité du corps à s’autoréguler et sur l’interdépendance entre toutes ses structures (os, muscles, fascias, viscères, etc.). Développée à la fin du XIXᵉ siècle par le Dr Andrew Taylor Still, elle considère l’individu dans sa globalité, en prenant en compte à la fois l’aspect biomécanique et la dimension psychosomatique.
Le principe de base de l’ostéopathie est que toute perte de mobilité ou déséquilibre d’une structure anatomique peut engendrer des répercussions sur le fonctionnement de l’ensemble du corps. L’ostéopathe cherche donc à identifier la cause profonde des troubles présentés par le patient, plutôt que de se limiter à en traiter uniquement les symptômes.
La consultation ostéopathique commence par un interrogatoire approfondi, où le praticien cherche à comprendre l’historique médical, les facteurs de stress et le mode de vie du patient. Vient ensuite une phase d’observation et de palpation, au cours de laquelle l’ostéopathe évalue la qualité des tissus, la mobilité articulaire et repère d’éventuelles tensions ou blocages. Les manipulations pratiquées sont douces et minutieuses, afin de respecter au maximum l’intégrité des structures et de solliciter la capacité d’autorégulation du corps.
Dans le cadre des pathologies touchant le coude, l’ostéopathe s’intéressera non seulement à l’articulation elle-même, mais également à l’ensemble des chaînes musculaires, ligamentaires et fasciales associées. Ainsi, lorsque l’on se penche sur la relation entre ostéopathie et coude, on comprend mieux que l’articulation du coude ne peut être soignée de manière isolée. Les épaules, poignets, cervicales et même la posture générale pourront être pris en compte pour optimiser la prise en charge.
2 : Comprendre l’anatomie du coude
Pour saisir l’importance de l’ostéopathie et coude, il est essentiel de comprendre l’anatomie de cette articulation. Le coude est la jonction entre l’humérus (os du bras) et les deux os de l’avant-bras : le radius et l’ulna (ou cubitus). Il s’agit en réalité de trois articulations distinctes réunies dans une seule capsule articulaire :
- L’articulation huméro-ulnaire : entre la trochlée humérale et l’ulna.
- L’articulation huméro-radiale : entre le capitulum huméral et la tête du radius.
- L’articulation radio-ulnaire proximale : entre la tête du radius et l’incisure radiale de l’ulna.
Ces trois articulations permettent principalement la flexion-extension et la supination-pronation de l’avant-bras. Le coude est stabilisé par plusieurs ligaments, dont le ligament collatéral radial, le ligament collatéral ulnaire et le ligament annulaire du radius. De nombreux muscles interviennent également dans les mouvements du coude, comme le biceps brachial, le brachial antérieur, le triceps brachial, ou encore les épicondyliens et épitrochléens.
Les pathologies du coude sont variées : épicondylite latérale (tennis elbow), épitrochléite (golfer’s elbow), bursite olécrânienne, luxation, fracture ou simple raideur articulaire, etc. Parfois, un déséquilibre postural, une mauvaise répartition des charges ou une compensation suite à une ancienne blessure dans la zone scapulo-humérale ou carpo-métacarpienne peut également provoquer des dysfonctions au niveau du coude.
L’ostéopathie prend en compte l’ensemble de ces facteurs pour proposer une prise en charge globale. L’ostéopathie et coude sont donc intimement liés, car l’ostéopathe va évaluer comment la biomécanique du coude s’inscrit dans la dynamique globale du membre supérieur et du corps.
3 : Les bienfaits de l’ostéopathie pour le coude
Le recours à l’ostéopathie et coude présente de nombreux bénéfices :
- Soulagement de la douleur : Les techniques manuelles ostéopathiques permettent de réduire les tensions musculaires et de libérer les blocages articulaires, ce qui favorise l’apaisement des douleurs aiguës ou chroniques.
- Amélioration de la mobilité : En restaurant la mobilité des structures du coude et de l’ensemble du membre supérieur, l’ostéopathie participe à redonner une amplitude articulaire optimale.
- Réduction de l’inflammation : Dans certains cas (tendinites, bursites), l’ostéopathie aide à limiter la réaction inflammatoire en stimulant la circulation sanguine et lymphatique.
- Prévention des récidives : Grâce à une approche globale, l’ostéopathie identifie et corrige les déséquilibres posturaux, ce qui limite les risques de rechute.
- Amélioration de la fonction globale : Les gestes du quotidien (porter, saisir, tourner une poignée, taper au clavier, etc.) sont facilités lorsque le coude est libéré de ses contraintes mécaniques.
En outre, l’ostéopathie peut s’avérer complémentaire d’autres approches thérapeutiques, comme la kinésithérapie ou la médecine conventionnelle. Dans bien des cas, l’alliance entre différents professionnels de santé permet une récupération plus rapide et plus durable. L’ostéopathie et coude peuvent ainsi constituer une solution de choix pour les sportifs, les travailleurs manuels ou toute personne souhaitant préserver la santé de son coude.
4 : Les principales indications liées au coude
Dans le domaine de l’ostéopathie et coude, plusieurs pathologies ou déséquilibres peuvent motiver une consultation :
- Épicondylite latérale (tennis elbow) : Douleur localisée sur la face externe du coude, souvent liée à une surutilisation des muscles épicondyliens.
- Épitrochléite (golfer’s elbow) : Douleur plutôt interne, en lien avec une sollicitation excessive des muscles épitrochléens.
- Bursite olécrânienne : Inflammation de la bourse séreuse située au niveau de l’olécrâne, qui peut devenir très douloureuse.
- Tendinites diverses : Concernent notamment les tendons du biceps brachial ou du triceps brachial.
- Raideurs articulaires : Après un traumatisme, une chirurgie ou une immobilisation prolongée.
- Instabilité du coude : Peut survenir à la suite d’une luxation, d’une entorse ou de lésions ligamentaires.
- Douleurs diffuses : Le coude peut être le siège de douleurs projetées venant de la nuque, de l’épaule ou du poignet, nécessitant une évaluation globale.
Pour chacun de ces cas, l’ostéopathe cherche à déterminer l’origine du déséquilibre. Par exemple, une épicondylite peut être aggravée par une mauvaise posture au travail, des tensions cervicales ou une ancienne blessure mal guérie. Le praticien évalue alors la cohérence biomécanique de l’ensemble du membre supérieur et peut proposer des manipulations ciblées sur le coude, mais aussi sur d’autres zones du corps.
5 : Les contre-indications de l’ostéopathie pour le coude
Même si l’ostéopathie et coude sont souvent associés dans la prise en charge de douleurs articulaires, certaines situations requièrent une prudence particulière :
- Fractures non consolidées : En cas de fracture récente, une intervention ostéopathique directe sur la zone fracturée est contre-indiquée. Il est impératif de respecter la consolidation osseuse avant d’envisager un traitement manuel.
- Infections ou inflammations aigues : En présence d’une infection (arthrite septique) ou d’une inflammation très aiguë, l’ostéopathe doit travailler en concertation avec le médecin traitant pour éviter d’aggraver la situation.
- Phlébite ou thrombose : Les manipulations pourraient, dans certains cas, favoriser le déplacement d’un caillot.
- Tumeurs ou métastases osseuses : Toute suspicion de lésion tumorale doit être levée avant d’entreprendre un traitement ostéopathique.
- Douleurs inexpliquées : Si la douleur est violente et sans cause apparente, un avis médical complémentaire est indispensable pour écarter toute urgence (fracture, luxation, pathologie sous-jacente sérieuse).
En dehors de ces cas, l’ostéopathie reste une approche sécuritaire, pour peu que le praticien respecte les règles de déontologie et collabore avec les autres professionnels de santé.
6 : Les techniques ostéopathiques couramment utilisées pour le coude
Dans le cadre de l’ostéopathie et coude , plusieurs techniques peuvent être employées :
- Techniques myotensives : L’ostéopathe sollicite la participation active du patient pour détendre les muscles en contraction.
- Techniques articulaires : Des mobilisations douces de l’articulation huméro-ulnaire, huméro-radiale et radio-ulnaire sont effectuées pour améliorer la mobilité et soulager la douleur.
- Techniques fonctionnelles : L’ostéopathe accompagne le mouvement naturel de l’articulation pour déceler et corriger les blocages.
- Techniques fasciales : Les fascias sont des membranes enveloppant l’ensemble des structures du corps. Leur libération peut soulager les tensions propagées à distance.
- Techniques de manipulation (ou thrust) : Réalisées avec précaution, elles visent à corriger un blocage précis d’une articulation en appliquant une impulsion rapide et brève.
Le choix de la technique dépendra à la fois du motif de consultation, de l’état du patient et des préférences personnelles de l’ostéopathe.
7 : Comment se déroule une séance d’ostéopathie pour le coude ?
Pour bien comprendre l’ostéopathie et coude , examinons le déroulement type d’une consultation ciblée sur cette zone :
- Anamnèse : L’ostéopathe interroge le patient sur ses antécédents (fractures, entorses, etc.), ses habitudes de vie (sport, activité professionnelle), et la nature de la douleur (intensité, localisation, moments d’apparition).
- Observation : Le praticien regarde la posture du patient, la position du bras, l’apparence du coude (gonflement, rougeur, déformation).
- Palpation et tests : L’ostéopathe évalue la mobilité du coude, la tension des muscles, des ligaments, et recherche des points de sensibilité. Des tests comparatifs avec l’autre coude peuvent être réalisés.
- Traitement : En fonction des résultats de l’examen, l’ostéopathe applique les techniques adaptées : mobilisations douces, étirements myotensifs, manipulations ciblées, etc.
- Conseils et suivi : L’ostéopathe peut proposer des exercices d’étirement, de renforcement ou d’auto-massage, ainsi que des recommandations ergonomiques. Si nécessaire, un suivi pluridisciplinaire (kinésithérapie, médecine du sport, etc.) peut être mis en place.
Une séance d’ostéopathie dure généralement entre 30 et 45 minutes. Le nombre de séances dépendra de la chronicité du problème, de son origine et de la réaction du patient au traitement.
8 : Zoom sur les pathologies courantes du coude et l’approche ostéopathique
8.1. : L’épicondylite latérale (tennis elbow)
L’épicondylite latérale est l’une des pathologies les plus répandues concernant l’ostéopathie et coude . Elle survient à la suite d’une sollicitation excessive des muscles épicondyliens (extenseurs du poignet et des doigts), entraînant des micro-lésions et des douleurs sur la face externe du coude.
- Symptômes : Douleur au niveau de l’épicondyle latéral, irradiant parfois vers l’avant-bras, aggravée par les mouvements d’extension du poignet ou de préhension.
- Prise en charge ostéopathique : L’ostéopathe cherchera à réduire les tensions musculaires et fasciales autour de l’épicondyle, à améliorer la circulation sanguine locale et à corriger d’éventuels déséquilibres posturaux (épaules, cervicales). Des techniques myotensives et des mobilisations articulaires sont généralement privilégiées.
8.2. : L’épitrochléite (golfer’s elbow)
Moins connue que l’épicondylite latérale, l’épitrochléite touche la face interne du coude et intéresse les muscles épitrochléens (fléchisseurs du poignet et des doigts).
- Symptômes : Douleur sur la partie médiale du coude, pouvant s’étendre le long de l’avant-bras. Les mouvements de flexion du poignet ou d’agrippement sont souvent douloureux.
- Prise en charge ostéopathique : Là encore, la détente musculaire et fasciale est primordiale, de même que la restauration d’une bonne mobilité de l’articulation. L’ostéopathe vérifie également la posture, la répartition des charges et la coordination entre l’épaule et le coude.
8.3. : La bursite olécrânienne
La bourse séreuse située au niveau de l’olécrâne (pointe du coude) peut s’enflammer suite à un choc, une pression répétée ou une infection.
- Symptômes : Gonflement, rougeur, douleur localisée sur l’extrémité du coude.
- Prise en charge ostéopathique : Les manipulations directes sur une zone inflammatoire aiguë sont généralement évitées. L’ostéopathe travaille plutôt à distance, cherchant à améliorer le drainage lymphatique et le retour veineux, tout en réduisant les tensions musculaires environnantes.
9 : L’importance de la globalité dans l’ostéopathie du coude
Pour comprendre la relation entre ostéopathie et coude , il faut garder à l’esprit le principe de globalité. En effet, le coude n’est pas une articulation isolée : il s’inscrit dans un ensemble musculo-squelettique allant de la main à l’épaule, et même au-delà.
- Épaule : Toute restriction de mobilité dans l’articulation gléno-humérale peut avoir un impact sur les contraintes exercées au niveau du coude.
- Poignet : De même, une limitation de la flexion/extension ou de la prono-supination au poignet peut conduire à un stress compensatoire sur le coude.
- Rachis cervical et dorsal : Les nerfs innervant le coude partent de la moelle épinière au niveau cervical. Des tensions cervicales ou une mauvaise posture peuvent engendrer des douleurs référées.
- Chaîne musculaire postérieure ou antérieure : Un déséquilibre global (par exemple, des muscles du dos trop tendus) peut se répercuter sur l’alignement du membre supérieur.
C’est pourquoi, lors d’une consultation, l’ostéopathe examine souvent d’autres régions que le coude lui-même. Il peut manipuler les vertèbres cervicales, l’épaule ou le poignet pour rétablir un équilibre global.
10 : Conseils de prévention et d’entretien pour un coude sain
En complément des séances d’ostéopathie et coude , il est possible d’adopter certains gestes préventifs pour préserver la santé de cette articulation :
- Échauffement et étirements : Avant toute activité sportive ou professionnelle sollicitant le coude, prenez le temps d’échauffer vos muscles et d’étirer vos poignets et avant-bras.
- Gestion des charges : Répartissez le poids équitablement entre les deux bras, évitez de soulever des objets trop lourds avec un seul bras.
- Posture de travail : Vérifiez que votre poste de travail est ergonomique (hauteur du bureau, position du clavier et de la souris). Des appuis-bras bien réglés peuvent diminuer la tension exercée sur le coude.
- Hydratation et nutrition : Des tissus bien hydratés et une alimentation équilibrée favorisent la santé articulaire.
- Exercices de renforcement : Un programme adapté de renforcement musculaire des avant-bras et des épaules peut aider à prévenir les blessures.
- Repos et récupération : Respectez des temps de repos suffisants après un effort, notamment si vous pratiquez un sport intensif (tennis, golf, musculation, etc.).
En suivant ces principes simples, vous minimisez les risques de développer des pathologies du coude et vous optimisez les bénéfices des soins ostéopathiques.
11 : Les sports et activités à risque pour le coude
Certaines activités sollicitent fortement l’articulation du coude, rendant la relation entre ostéopathie et coude particulièrement pertinente :
- Tennis : Le tennis elbow est une pathologie bien connue des pratiquants, due à la sursollicitation des extenseurs du poignet.
- Golf : Le golfer’s elbow touche quant à lui les fléchisseurs.
- Musculation : Les charges lourdes et répétées peuvent provoquer des tendinites ou des douleurs ligamentaires.
- CrossFit : Sollicitation intense et mouvements parfois mal exécutés peuvent conduire à des blessures du coude.
- Travaux manuels : Les métiers requérant une utilisation répétitive d’outils (marteau, tournevis, etc.) exposent le coude à des contraintes importantes.
Pour chaque sport ou activité professionnelle, l’ostéopathie peut aider à prévenir et traiter les dysfonctionnements. L’ostéopathe peut également conseiller des aménagements techniques (modification de la prise de raquette, port d’attelles, adaptation des outils) pour réduire les tensions sur le coude.
12 : Focus sur la rééducation fonctionnelle en complément de l’ostéopathie
Lorsqu’il s’agit de rétablir le bon fonctionnement du coude, l’approche ostéopathique peut être renforcée par la rééducation fonctionnelle. Des exercices spécifiques de renforcement et de proprioception aident à consolider les acquis des séances d’ostéopathie.
- Renforcement musculaire : Il vise à équilibrer la force entre les muscles fléchisseurs et extenseurs de l’avant-bras, tout en tenant compte des muscles stabilisateurs de l’épaule.
- Proprioception : Des exercices de contrôle neuromusculaire, avec ballon ou élastiques, renforcent la capacité du coude à ajuster finement ses mouvements.
- Étirements ciblés : Ils peuvent être recommandés pour éviter les rétractions musculaires et préserver l’élasticité des tendons.
La synergie entre ostéopathie et coude (18) d’une part, et rééducation fonctionnelle de l’autre, assure une prise en charge complète et favorise un retour rapide à une activité normale.
13 : L’ostéopathie du coude chez les enfants et les adolescents
Les enfants et les adolescents ne sont pas à l’abri des douleurs du coude, notamment s’ils pratiquent un sport à forte sollicitation ou subissent un traumatisme (chute, choc). L’ostéopathie et coude peuvent alors jouer un rôle préventif et curatif :
- Croissance : À cet âge, les cartilages de croissance sont fragiles. Un déséquilibre mécanique peut engendrer des pathologies de surmenage (maladie d’Osgood-Schlatter au genou, équivalent sur le coude comme la maladie de Panner ou de Little League Elbow).
- Détection précoce : L’ostéopathe peut repérer des compensations ou des troubles posturaux tôt, limitant ainsi leur impact sur la croissance.
- Adaptation des techniques : Les techniques ostéopathiques sont adaptées à la morphologie et la sensibilité des plus jeunes, privilégiant la douceur et la prévention.
En collaboration avec les parents, l’entraîneur sportif et, si nécessaire, le médecin, l’ostéopathe propose un suivi personnalisé pour maintenir le bon fonctionnement du coude et éviter les complications à l’âge adulte.
14 : Cas cliniques illustrant le lien entre ostéopathie et coude
14.1. : Le cas d’un joueur de tennis amateur
- Contexte : Homme de 35 ans, pratiquant le tennis en compétition amateur, se plaignant d’une douleur chronique à la face externe du coude droit.
- Diagnostic ostéopathique : Épicondylite latérale aggravée par un défaut technique (prise de raquette trop ferme) et un déséquilibre postural (épaule légèrement antériorisée).
- Traitement : Manipulations douces sur le coude, libération des tensions de l’épaule et de la nuque, correction de la posture. Conseils pour ajuster la prise de raquette et exercices d’auto-étirement des extenseurs.
- Résultat : Amélioration significative de la douleur en quelques semaines, reprise du tennis avec une meilleure conscience gestuelle.
14.2. : Le cas d’une secrétaire souffrant de douleurs au coude
- Contexte : Femme de 45 ans, travaillant 7 heures par jour sur ordinateur, se plaignant de douleurs diffuses au niveau du coude et de l’avant-bras, sans traumatisme précis.
- Diagnostic ostéopathique : Surmenage des muscles fléchisseurs et extenseurs, tension cervicale et mauvaise ergonomie du poste de travail.
- Traitement : Techniques myotensives et fasciales sur l’avant-bras, mobilisation douce du poignet et de l’épaule, conseils ergonomiques (hauteur du siège, position du clavier).
- Résultat : Réduction marquée des douleurs après 2-3 séances, amélioration de la posture au travail.
15 : Recommandations pratiques après une séance d’ostéopathie pour le coude
Après avoir bénéficié d’une séance d’ostéopathie et coude, il est conseillé de :
- Se reposer : Laissez à votre corps le temps d’intégrer les corrections. Évitez les efforts intenses dans les 24 à 48 heures suivant la séance.
- S’hydrater : Boire suffisamment d’eau contribue à l’élimination des toxines libérées lors des manipulations.
- Appliquer du chaud ou du froid : Selon les recommandations de l’ostéopathe, la thermothérapie peut aider à soulager d’éventuelles douleurs résiduelles.
- Observer l’évolution : Notez les améliorations ou les éventuelles réapparitions de douleurs. Cela aidera l’ostéopathe à ajuster le traitement lors de la prochaine séance.
- Mettre en pratique les exercices conseillés : Les étirements et renforcements préconisés aident à maintenir les résultats et à prévenir les récidives.
Conclusion
La relation entre ostéopathie et coude est un sujet vaste et essentiel pour tous ceux qui souhaitent préserver la santé de leurs membres supérieurs. Articulation charnière, le coude peut être à l’origine de gênes et de douleurs invalidantes si l’on ne prend pas en compte l’ensemble des facteurs biomécaniques et posturaux qui le concernent. L’ostéopathie, en abordant le corps dans sa globalité, offre une prise en charge complète et personnalisée qui vise à traiter non seulement la symptomatologie locale, mais également les déséquilibres à l’origine des problèmes.
Grâce à des techniques manuelles douces, l’ostéopathe soulage les tensions, améliore la mobilité articulaire et soutient les processus d’autorégulation du corps. Les bienfaits se font ressentir à court terme, avec un apaisement des douleurs, et à plus long terme, grâce à une prévention efficace des récidives. Les indications sont nombreuses : épicondylite latérale, épitrochléite, bursite olécrânienne, tendinites, raideurs articulaires, etc.
Toutefois, il convient de respecter certaines contre-indications, en particulier les traumatismes aigus non stabilisés ou les infections. Dans la plupart des autres cas, l’ostéopathie se révèle une alliée de choix pour retrouver un coude fonctionnel et limiter la prise de médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires.
Par ailleurs, l’ostéopathie s’intègre souvent dans une démarche pluridisciplinaire : médecine sportive, kinésithérapie, rééducation fonctionnelle, etc. Les conseils posturaux, les exercices d’étirement, de renforcement musculaire et la correction des gestes techniques (tennis, golf, etc.) complètent idéalement l’intervention ostéopathique.
Que vous soyez un sportif assidu, un travailleur manuel ou que vous passiez de longues heures devant un ordinateur, il est possible de préserver la santé de votre coude en adoptant quelques principes simples : échauffement, étirements, posture adéquate, repos, hydratation, et bien sûr, suivi ostéopathique régulier si nécessaire.
En définitive, l’ostéopathie et coude méritent toute votre attention pour un confort optimal au quotidien et la prévention des douleurs chroniques. L’action préventive et curative de l’ostéopathe, associée à une bonne hygiène de vie et à des habitudes de mouvement saines, constitue la clé pour maintenir une excellente mobilité articulaire et pratiquer vos activités favorites sans gêne. Si vous ressentez une douleur persistante au coude ou que vous souhaitez simplement effectuer un bilan préventif, n’hésitez pas à consulter un ostéopathe. Vous profiterez ainsi d’un accompagnement personnalisé, respectueux de votre corps et adapté à vos besoins spécifiques. Votre coude vous remerciera !
SOURCES ET REFERENCES
Syndicat Français Des Ostéopathes (SFDO)
- Définition de l’ostéopathie, principes et champ d’application
- https://www.osteopathe-syndicat.fr
Présente des informations officielles sur la pratique ostéopathique en France, son cadre réglementaire et ses fondements.
Registre des Ostéopathes de France (ROF)
- Exercice de l’ostéopathie en France : réglementation et formation
- https://www.osteopathie.org
Détaille les conditions de formation, les obligations légales et déontologiques ainsi que les champs d’intervention de l’ostéopathie.
Légifrance
- Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie
- https://www.legifrance.gouv.fr
Source officielle du droit français précisant le cadre légal encadrant la pratique de l’ostéopathie.
Haute Autorité de Santé (HAS)
- Recommandations de bonne pratique : prise en charge des pathologies musculosquelettiques du membre supérieur
- https://www.has-sante.fr
Fournit des recommandations générales sur l’évaluation et la gestion des douleurs et pathologies pouvant affecter le coude.
Revue de l’Ostéopathie
- Approche ostéopathique des pathologies du coude : évaluation, techniques et suivi
- Disponible sur : https://www.revue-osteopathie.com
Propose des articles et dossiers scientifiques dédiés à l’application des techniques ostéopathiques dans les troubles du coude et d’autres articulations.