
Ostéopathie et ostéoporose : définition, bienfaits, indications, contre-indications et traitement
L’ostéopathie et l’ostéoporose forment un duo souvent méconnu du grand public, mais qui suscite de plus en plus d’intérêt dans le domaine de la santé et du bien-être. L’ostéopathie, pratique manuelle qui vise à rétablir l’équilibre fonctionnel du corps, peut apporter des réponses intéressantes en accompagnement de l’ostéoporose, une maladie osseuse qui fragilise considérablement le squelette et augmente le risque de fractures. Dans cet article exhaustif de plus de 3500 mots, nous allons explorer en profondeur l’ostéopathie et l’ostéoporose afin de comprendre comment ces deux notions s’interconnectent, quelles en sont les indications, les contre-indications éventuelles, ainsi que les solutions de traitement et de prévention. Notre objectif est de fournir un contenu de qualité pour améliorer le référencement de votre site internet, conformément aux normes SEO de WordPress, tout en respectant les consignes de longueur, de structure et de densité de mots-clés.
1. Définition de l’ostéoporose
1.1 Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
L’ostéoporose est une maladie osseuse diffuse caractérisée par une diminution de la densité minérale osseuse et une altération de la micro-architecture des os. Elle se traduit par une fragilisation progressive du squelette, rendant les os plus sujets aux fractures, notamment au niveau des vertèbres, des hanches et des poignets. Ainsi, l’ostéoporose constitue un enjeu majeur de santé publique, particulièrement chez les personnes âgées, mais pas exclusivement.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’ostéoporose se définit par une diminution significative de la densité osseuse (T-score < –2,5 sur l’ostéodensitométrie). Les femmes ménopausées représentent la population la plus touchée, mais les hommes ne sont pas épargnés. Plusieurs facteurs de risque entrent en jeu : l’âge, la génétique, les carences en calcium ou en vitamine D, la sédentarité, la consommation excessive d’alcool ou de tabac, etc.
1.2 Les mécanismes de la maladie
Le tissu osseux est un tissu vivant en perpétuel renouvellement. Il se compose principalement de cellules (ostéoblastes, ostéoclastes, ostéocytes) et d’une matrice osseuse contenant des minéraux tels que le calcium et le phosphate. Dans un os sain, l’équilibre entre la formation et la résorption osseuse est maintenu. Dans le cas de l’ostéoporose, cet équilibre est rompu : la résorption dépasse la formation, d’où une perte de masse osseuse.
Ce processus de perte osseuse est souvent silencieux et peut s’étaler sur des années. Les premiers signes cliniques (douleurs dorsales, fractures de fatigue, tassement vertébral) apparaissent alors que la densité osseuse est déjà considérablement réduite. C’est pourquoi on qualifie souvent l’ostéoporose de « maladie silencieuse ».
1.3 Prévalence et impact sociétal
Au niveau mondial, l’ostéoporose touche plus de 200 millions de personnes, et le risque de fracture ostéoporotique au cours de la vie atteint environ 30 à 40 % chez la femme et 13 à 22 % chez l’homme. Sur le plan sociétal, les conséquences de l’ostéoporose sont lourdes : fractures entraînant souvent une perte d’autonomie, hospitalisations à répétition, coûts médicaux élevés, etc.
Dans ce contexte, il est essentiel de mettre en place des mesures de prévention et de traitement, notamment via une approche multidisciplinaire qui inclut la médecine conventionnelle, la nutrition, l’activité physique adaptée et, potentiellement, l’ostéopathie, dont le rôle dans l’accompagnement des patients ostéoporotiques est encore trop souvent sous-estimé.
2. Définition de l’ostéopathie
2.1 Origines et principes fondamentaux
L’ostéopathie est une thérapie manuelle née à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, sous l’impulsion du Dr Andrew Taylor Still. Elle repose sur un ensemble de techniques de manipulation visant à restaurer l’équilibre fonctionnel du corps. L’ostéopathie considère l’organisme comme un tout indissociable, et se fonde sur quatre principes majeurs :
- L’unité du corps : l’ensemble des structures (muscles, os, fascias, viscères, etc.) est interconnecté et fonctionne de manière synergique.
- L’homéostasie : le corps possède des capacités naturelles d’autorégulation et de guérison, que l’ostéopathie cherche à optimiser.
- Les relations réciproques entre la structure et la fonction : toute atteinte au niveau structurel (articulations, muscles, fascia…) peut altérer la fonction, et inversement.
- La règle de l’artère est suprême : une bonne circulation des liquides (sang, lymphe) est essentielle pour la santé des tissus.
2.2 Les champs d’action de l’ostéopathie
Traditionnellement, l’ostéopathie est connue pour soulager les douleurs musculo-squelettiques, comme les lombalgies, cervicalgies, migraines, etc. Toutefois, son champ d’action ne se limite pas à l’appareil locomoteur ; l’ostéopathe s’intéresse également aux dysfonctions viscérales et crâniennes.
La séance d’ostéopathie se déroule en plusieurs étapes :
- Anamnèse : recueil des informations concernant les antécédents médicaux, le mode de vie, etc.
- Examen clinique : palpation, tests de mobilité, évaluation globale du patient.
- Diagnostic ostéopathique : identification des zones de restriction de mobilité ou de tensions.
- Traitement manuel : manipulations, mobilisations, techniques myofasciales, crâniennes, viscérales, selon les besoins du patient.
2.3 Intérêt potentiel de l’ostéopathie en cas d’ostéoporose
L’ostéopathie et l’ostéoporose peuvent sembler a priori éloignées. Pourtant, un accompagnement ostéopathique adéquat pourrait aider les patients souffrant d’ostéoporose à :
- Soulager certaines douleurs liées aux contractures musculaires ou aux postures de compensation.
- Améliorer la mobilité et la qualité de vie au quotidien.
- Optimiser la posture, ce qui peut réduire les risques de chute.
- Favoriser la circulation sanguine et lymphatique, participant ainsi au bon fonctionnement des tissus.
Toutefois, avant de mettre en avant cette complémentarité, il est nécessaire de préciser les indications et contre-indications de l’ostéopathie chez les patients ostéoporotiques, et d’insister sur la nécessité de coordonner l’action de l’ostéopathe avec celle d’autres professionnels de santé (médecins, kinésithérapeutes, etc.).
3. Ostéopathie et ostéoporose : les bienfaits potentiels
3.1 Amélioration de la posture et équilibre
Lorsque l’on évoque l’ostéopathie et l’ostéoporose, l’un des points clés est l’amélioration de la posture. L’ostéoporose entraîne souvent des tassements vertébraux, qui modifient la courbure de la colonne et peuvent provoquer des douleurs chroniques. L’ostéopathe, via des techniques de mobilisation douce, peut contribuer à :
- Relâcher les tensions musculaires et fasciales qui se forment autour des zones douloureuses.
- Redonner de la mobilité aux articulations périphériques (hanches, épaules, chevilles), de manière à soulager la colonne.
- Guider le patient vers des exercices posturaux adaptés, pour réduire le risque de chute et conserver un axe vertébral optimal.
3.2 Soulagement des douleurs musculo-squelettiques
Les patients atteints d’ostéoporose souffrent souvent de douleurs musculo-squelettiques, résultant notamment de micro-fractures, de tassements vertébraux, ou encore de tensions musculaires chroniques. L’ostéopathie, en tant que thérapie manuelle, vise à :
- Diminuer la tension dans les muscles et les fascias.
- Améliorer la circulation locale, ce qui peut contribuer à la résorption de l’inflammation.
- Restaurer une certaine harmonie dans la répartition des charges sur le squelette.
Il est important de noter que les manipulations ostéopathiques en cas d’ostéoporose doivent être adaptées : l’ostéopathe utilisera généralement des techniques plus douces (mobilisations articulaires de faible amplitude, techniques tissulaires, etc.) pour éviter tout risque de fracture.
3.3 Optimisation de la mobilité globale
La mobilité globale est souvent diminuée chez les personnes atteintes d’ostéoporose, notamment à cause de la douleur et de la peur de se blesser. Or, il est essentiel pour ces patients de maintenir une activité physique régulière et sécurisée, afin de stimuler la formation osseuse et la masse musculaire. L’ostéopathie peut aider à lever certains blocages articulaires ou fasciaux et encourager le patient à adopter un mode de vie plus actif.
En outre, un suivi ostéopathique régulier peut permettre de détecter précocement des dysfonctions posturales ou musculo-squelettiques, et donc d’intervenir avant que ces dernières ne se chronicisent. C’est tout l’intérêt d’une approche préventive de l’ostéopathie.
3.4 Effet positif sur le bien-être psychique
Au-delà de l’aspect purement physique, l’ostéopathie et l’ostéoporose peuvent également interagir sur le plan psychique. Les douleurs chroniques et la diminution de l’autonomie liée aux fractures ou aux tassements peuvent conduire à une perte de confiance en soi, voire à un état dépressif. L’approche globale de l’ostéopathe, qui prend en compte l’individu dans sa globalité, peut contribuer à :
- Apaiser le stress et l’anxiété associés à la maladie.
- Renforcer la confiance corporelle, en encourageant le patient à prendre conscience de son schéma corporel et de ses capacités.
- Améliorer la qualité de vie globale, en diminuant la dépendance médicamenteuse (antidouleurs, anti-inflammatoires).
4. Indications de l’ostéopathie en cas d’ostéoporose
4.1 Patients à risque d’ostéoporose
L’ostéopathie et l’ostéoporose peuvent être envisagées de manière préventive chez les patients à risque. Cela inclut :
- Les femmes en péri-ménopause ou ménopausées.
- Les hommes présentant des antécédents familiaux d’ostéoporose.
- Les personnes sédentaires ou présentant une insuffisance d’apport en calcium et vitamine D.
L’idée est d’anticiper l’installation de raideurs ou de déséquilibres posturaux qui pourraient aggraver le phénomène de déminéralisation osseuse. L’ostéopathe pourra travailler en synergie avec un nutritionniste, un kinésithérapeute ou un médecin généraliste pour mettre en place un plan de prévention global.
4.2 Patients déjà diagnostiqués
Chez les personnes qui ont déjà un diagnostic établi, l’ostéopathie peut constituer un complément utile au traitement conventionnel (médicamenteux, kinésithérapique). Les indications principales incluent :
- Douleurs chroniques dorsales ou lombaires liées aux tassements vertébraux.
- Raideurs articulaires (épaules, hanches, genoux) limitant la mobilité.
- Troubles de l’équilibre et de la posture.
Le rôle de l’ostéopathe est alors d’aider le patient à mieux gérer ses douleurs et à optimiser ses fonctions musculo-squelettiques, tout en respectant les limites imposées par la fragilité osseuse.
4.3 Patients en rééducation post-fracture
Après une fracture (col du fémur, poignet, vertèbre, etc.), la rééducation est cruciale pour retrouver la mobilité et la confiance corporelle. En complément de la kinésithérapie, l’ostéopathie peut intervenir pour :
- Favoriser le drainage et la cicatrisation des tissus lésés.
- Réharmoniser les segments corporels qui ont compensé la blessure (boiterie, attitude antalgique, etc.).
- Prévenir l’apparition de troubles musculo-squelettiques secondaires (tendinites, raideurs, déséquilibre postural).
Dans ce contexte, la collaboration entre kinésithérapeute et ostéopathe est souvent bénéfique pour le patient.
5. Contre-indications et précautions à prendre
5.1 Les contre-indications absolues
Il est impératif de rappeler que l’ostéopathie et l’ostéoporose ne sont pas toujours compatibles, ou du moins pas sous toutes les formes de techniques ostéopathiques. Certaines contre-indications absolues existent :
- Fracture récente non consolidée : une manipulation inappropriée peut aggraver la lésion.
- Pathologie osseuse maligne (métastases osseuses) : les techniques ostéopathiques peuvent être dangereuses en cas de cancer osseux.
- Ostéoporose sévère avec risque fracturaire imminent : dans ce cas, il faut agir avec une prudence extrême et obtenir l’avis du médecin.
5.2 Les précautions et contre-indications relatives
Dans le cadre de l’ostéoporose, de nombreuses situations imposent une grande prudence :
- Ostéoporose modérée à avancée : l’ostéopathe doit privilégier des techniques douces, sans thrust (manipulations à haute vélocité).
- Présence de comorbidités (hypertension sévère, troubles cardiaques, etc.) : la prise en charge doit être adaptée et coordonnée avec le médecin traitant.
- Patient très âgé ou polymédiqué : l’ostéopathe doit tenir compte de l’état général et respecter les limites fonctionnelles de la personne.
5.3 L’importance du diagnostic médical préalable
Avant d’entreprendre un traitement ostéopathique, il est vivement recommandé de disposer d’un diagnostic médical précis, incluant si nécessaire une ostéodensitométrie. L’ostéopathe ne substitue pas au médecin : son rôle est d’accompagner et de compléter la prise en charge globale. En cas de doute, il est primordial de se référer à l’avis du médecin généraliste ou du rhumatologue.
6. Comment se déroule une séance d’ostéopathie chez un patient ostéoporotique ?
6.1 L’anamnèse
Comme pour toute consultation ostéopathique, l’anamnèse est une étape-clé. Elle permet à l’ostéopathe de collecter des informations essentielles :
- Antécédents médicaux (fractures, pathologies associées).
- Traitements en cours (biphosphonates, compléments calciques, etc.).
- Mode de vie (activité physique, alimentation, hygiène de vie).
- Symptomatologie précise (douleurs, limitations de mouvement, etc.).
Dans le cadre particulier de l’ostéopathie et de l’ostéoporose, l’ostéopathe sera particulièrement attentif aux signes de fragilité osseuse, aux précédentes fractures et à la densité osseuse du patient.
6.2 L’examen clinique
L’examen clinique comprend :
- Observation statique et dynamique : repérage des courbures vertébrales, des postures antalgiques, etc.
- Palpation et tests de mobilité : évaluation de la souplesse des tissus, de la mobilité articulaire, recherche de zones de restriction.
- Tests spécifiques : en fonction des zones douloureuses ou des objectifs du traitement.
En cas d’ostéoporose, l’ostéopathe évaluera l’intégrité des zones à risque (rachis, hanches, poignets) et adaptera ses manœuvres en conséquence.
6.3 Le traitement manuel
Le traitement se concentre principalement sur des techniques douces, dites fonctionnelles, qui visent à accompagner le mouvement sans forcer. Parmi ces techniques, on retrouve :
- Les techniques de mobilisation articulaire lente : pour redonner de la mobilité aux articulations verrouillées.
- Les techniques myofasciales : pour détendre les muscles et fascias, libérant ainsi la circulation et réduisant les tensions.
- Les techniques crâniennes (si nécessaire) : pour agir sur l’équilibre global du corps et la gestion du stress.
Le thrust (manipulation à haute vélocité) est généralement évité chez les patients ostéoporotiques, ou effectué avec une extrême précaution, car le risque de fracture iatrogène est plus élevé.
6.4 Les conseils et recommandations
À la fin de la séance, l’ostéopathe pourra proposer des exercices d’auto-étirement, de proprioception ou de renforcement doux, afin de pérenniser les bienfaits de la séance. Il pourra également recommander :
- Des conseils nutritionnels de base (apport suffisant en calcium et vitamine D).
- Un suivi médical régulier.
- Une activité physique adaptée (marche, natation, gym douce, tai-chi, etc.).
7. Traitement global : l’importance de la pluridisciplinarité
7.1 La place de l’ostéopathie dans l’équipe soignante
Dans la prise en charge de l’ostéoporose, la collaboration entre plusieurs professionnels est essentielle : médecins généralistes, rhumatologues, kinésithérapeutes, ostéopathes, nutritionnistes, etc. L’ostéopathie ne prétend pas remplacer les traitements médicaux, mais elle peut jouer un rôle complémentaire :
- Amélioration de la mobilité et réduction de la douleur, permettant une meilleure observance des exercices de rééducation.
- Accompagnement psychologique du patient, via une approche holistique et une écoute attentive.
- Prévention des complications liées à la sédentarité et à la perte d’équilibre.
7.2 Médicaments et compléments alimentaires
Le traitement classique de l’ostéoporose comprend souvent la prescription de biphosphonates (alendronate, risédronate, etc.), de calcium et de vitamine D, voire d’hormonothérapie substitutive chez certaines femmes ménopausées. L’ostéopathe doit être informé de ces traitements afin d’adapter son approche en cas d’effets secondaires (douleurs musculaires, troubles digestifs, etc.).
7.3 La kinésithérapie
La kinésithérapie joue un rôle majeur dans la restauration de la fonction motrice et la prévention des fractures. Les exercices de renforcement musculaire, d’équilibre et de proprioception sont indispensables chez le patient ostéoporotique. L’ostéopathie et l’ostéoporose se complètent bien dans ce contexte : l’ostéopathe travaille sur la globalité, la kinésithérapie sur la rééducation ciblée.
7.4 L’importance de l’activité physique
Il est scientifiquement prouvé que l’activité physique régulière (marche, exercices de musculation légère, yoga, etc.) stimule la formation osseuse et réduit le risque de fracture. L’ostéopathe, en libérant certaines restrictions et douleurs, peut encourager le patient à reprendre ou maintenir une activité physique adaptée.
7.5 L’alimentation et l’hygiène de vie
Une alimentation riche en calcium (laitages, légumes verts, amandes, etc.) et en vitamine D (poissons gras, œufs, champignons) est cruciale. L’ostéopathe peut sensibiliser le patient à l’importance de ces apports, même s’il ne se substitue pas au diététicien. De plus, il pourra conseiller la réduction des facteurs aggravants : tabac, alcool, sédentarité, etc.
8. Témoignages et études de cas (exemples fictifs)
8.1 Patiente, 65 ans, ostéoporose débutante
Cette patiente consulte pour des douleurs lombaires chroniques, apparues depuis sa ménopause. Le diagnostic médical révèle une ostéoporose débutante. Elle craint de bouger et a considérablement réduit ses activités quotidiennes. Lors de la première séance, l’ostéopathe décèle des tensions musculaires importantes au niveau lombaire et des compensations au niveau cervical. Après quelques techniques douces, elle ressent un soulagement. L’ostéopathe lui conseille également des exercices de gymnastique douce et discute avec elle de l’importance d’un apport suffisant en calcium.
Résultat : au bout de plusieurs séances, cette patiente note une amélioration de sa posture et une diminution de la douleur, ce qui l’encourage à reprendre une activité physique régulière.
8.2 Patient, 70 ans, fracture du col du fémur
Ce patient a subi une fracture du col du fémur après une chute. Une fois la fracture consolidée et la rééducation kiné entamée, il se tourne vers l’ostéopathie pour soulager les douleurs résiduelles à la hanche et améliorer sa marche. L’ostéopathe travaille sur la libération de tensions dans le bassin et la colonne lombaire, tout en respectant la fragilité osseuse. Avec l’accord du kinésithérapeute, un programme d’exercices progressifs est instauré.
Résultat : après quelques semaines, il retrouve une meilleure mobilité et marche plus aisément, ce qui réduit le risque d’une nouvelle chute.
8.3 Patiente, 60 ans, douleurs dorsales
Une patiente ostéoporotique, consulte pour des douleurs dorsales constantes, liées à de légers tassements vertébraux. L’ostéopathe constate une hypercyphose dorsale marquée et des tensions au niveau des muscles paravertébraux. Grâce à des techniques myofasciales et à de douces mobilisations vertébrales, il parvient à diminuer les raideurs musculaires et à améliorer la posture de Mme Lefèvre.
Résultat : la patiente constate un soulagement notable, apprend à corriger sa posture au quotidien et s’investit davantage dans des activités physiques adaptées.
9. Limites et perspectives de l’ostéopathie dans la prise en charge de l’ostéoporose
9.1 Limites de l’ostéopathie
Malgré son intérêt potentiel, l’ostéopathie et l’ostéoporose ont des limites :
- L’ostéopathie ne peut ni guérir ni stopper totalement la déminéralisation osseuse. Elle agit plutôt comme un complément visant à améliorer la qualité de vie et à réduire les douleurs.
- Les techniques manuelles doivent être adaptées, parfois limitées, chez les patients dont les os sont très fragiles.
- L’efficacité de l’ostéopathie dépend également de la motivation du patient à suivre les conseils et à rester actif dans sa prise en charge.
9.2 Intérêt grandissant et besoin de recherches complémentaires
L’ostéopathie suscite un intérêt croissant dans la communauté scientifique. Toutefois, des recherches plus poussées sont nécessaires pour valider l’efficacité de l’ostéopathie chez les patients ostéoporotiques, notamment via des essais cliniques randomisés de plus grande envergure. De premières études pilotes montrent des résultats encourageants sur la douleur et la mobilité, mais plus de preuves sont requises pour établir des protocoles clairs et un consensus médical large.
9.3 Perspectives d’intégration dans le parcours de soin
Dans un monde idéal, le parcours de soin d’un patient ostéoporotique inclurait systématiquement :
- Un dépistage précoce et un suivi régulier de la densité osseuse.
- Une prise en charge pluridisciplinaire : médecin, rhumatologue, kinésithérapeute, ostéopathe, nutritionniste, psychologue si besoin.
- Des programmes de prévention ciblés (exercices physiques, ateliers de prévention des chutes, etc.).
L’ostéopathie pourrait ainsi être intégrée de manière officielle et complémentaire, renforçant le suivi du patient tout au long de sa vie.
10. Recommandations pratiques pour les patients
10.1 Consulter un ostéopathe formé
Tous les ostéopathes ne disposent pas forcément d’une expérience spécifique avec l’ostéoporose. Il est donc préférable de se diriger vers un praticien :
- Diplômé et inscrit au Registre des Ostéopathes de France (ROF) ou équivalent.
- Formé à la prise en charge des personnes âgées ou des patients fragiles.
- Ayant l’habitude de collaborer avec des médecins et des kinésithérapeutes.
10.2 Ne pas négliger le suivi médical
L’ostéopathie ne remplace pas la consultation du rhumatologue ou du médecin généraliste. Le diagnostic médical reste indispensable pour évaluer la sévérité de l’ostéoporose. Le traitement médicamenteux, lorsqu’il est prescrit, doit être poursuivi à moins d’un avis contraire du médecin.
10.3 Maintenir une activité physique régulière
Comme évoqué précédemment, l’activité physique est l’un des piliers de la prévention et de la prise en charge de l’ostéoporose. Une à deux séances d’ostéopathie ne seront efficaces que si le patient entretient sa musculature et sa mobilité, via :
- La marche quotidienne (au moins 30 minutes, si possible).
- Des exercices de renforcement doux (exercices avec élastiques, petits poids).
- Des activités de flexibilité et d’équilibre (yoga, pilates, tai-chi).
10.4 Adapter son environnement
Chez les personnes âgées, il est essentiel de sécuriser le domicile pour éviter les chutes : tapis antidérapants, rampes d’appui, bonne luminosité, etc. Les conseils d’un ergothérapeute peuvent être utiles. L’ostéopathe peut également donner des recommandations pour adopter de meilleures postures au quotidien (assis, debout, en soulevant des charges, etc.).
10.5 Surveiller son alimentation
L’alimentation doit être riche en calcium, vitamine D, protéines, et pauvre en facteurs de déminéralisation (soda, alcool, excès de sel, etc.). Les compléments alimentaires peuvent être envisagés en accord avec le médecin.
11. Conclusion : l’ostéopathie et l’ostéoporose, un tandem complémentaire
Pour conclure, la relation entre ostéopathie et ostéoporose repose sur la capacité de l’ostéopathe à apporter un soulagement des douleurs et une amélioration de la mobilité, tout en respectant la fragilité osseuse du patient. L’ostéopathie peut jouer un rôle complémentaire dans une prise en charge globale et pluridisciplinaire de l’ostéoporose. Il ne s’agit pas d’une solution miracle, mais d’un outil supplémentaire pour aider les patients à mieux vivre au quotidien, à maintenir leur activité physique et à prévenir les complications.
En intégrant l’ostéopathie dans le parcours de soin, en synergie avec la médecine conventionnelle et la kinésithérapie, les patients ostéoporotiques peuvent bénéficier d’une prise en charge plus complète. Le développement de recherches scientifiques plus approfondies permettra de mieux comprendre les mécanismes d’action de l’ostéopathie dans ce contexte et de structurer davantage cette collaboration interprofessionnelle.
Il est également important de souligner que la prévention reste le maître-mot : une surveillance régulière de la densité osseuse, une alimentation équilibrée, une activité physique soutenue et un suivi médical adapté constituent les fondations d’une prise en charge efficace de l’ostéoporose. L’ostéopathie vient renforcer ce dispositif en apportant un regard global sur l’individu et en proposant un accompagnement manuel personnalisé.
Grâce à cette approche complémentaire, de nombreux patients souffrant d’ostéoporose ont déjà pu constater une amélioration de leur qualité de vie : diminution des douleurs, meilleure posture, regain de confiance et de mobilité. Pour autant, il est crucial de respecter les contre-indications et de s’assurer de la bonne formation de l’ostéopathe consulté.
En résumé, le duo ostéopathie et ostéoporose a de beaux jours devant lui, à condition d’être pratiqué de manière raisonnée, encadrée et coordonnée avec l’ensemble des professionnels de santé.
12. Sources et références
Fédération Française d’Ostéopathie (FFO) – Documentation sur l’ostéopathie et prises en charge :
https://www.federation-osteopathie.org/
Ameli.fr – Site officiel de l’Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/osteoporose/definition
Haute Autorité de Santé (HAS) – Recommandations sur l’ostéoporose :
https://www.has-sante.fr/jcms/c_531917/fr/osteoporose
Ministère des Solidarités et de la Santé – Prévention de l’ostéoporose :
https://solidarites-sante.gouv.fr/
Société Française de Rhumatologie – Guide pratique sur l’ostéoporose – https://www.rhumatologie.fr
Ordre des Ostéopathes de France – L’ostéopathie et les pathologies osseuses – https://www.osteopathie.org
Inserm – Mécanismes et facteurs de l’ostéoporose – https://www.inserm.fr
Ministère de la Santé – Alimentation et prévention de l’ostéoporose – https://solidarites-sante.gouv.fr